Interruption Volontaire de la Grossesse : Les députés Britanniques veulent rendre légal le droit à l'avortement

L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un droit en France pour toute femme enceinte, y compris les mineures, qui ne souhaite pas poursuivre une grossesse.

Affiche lors d'une manifestation pour soutenir le droit à l'avortement, à Londres en juillet 2022.

La procédure est réglementée et comprend plusieurs étapes avant et après l’intervention. Il existe deux méthodes principales d’IVG : médicamenteuse et instrumentale (ou chirurgicale), et le choix de la méthode dépend du terme de la grossesse. En France, l’IVG est possible jusqu’à 14 semaines de grossesse (ou 16 semaines d’aménorrhée).


Par contre l'interruption volontaire de la grossesse n'est pas du tout légal en Grande-Bretagne raison pour laquelle une députée d'opposition britannique a déposé un texte demandant la décriminalisation de l'avortement en Angleterre et au pays de Galles. Car l’IVG n’y est pas légale, elle est seulement tolérée, héritage de l'époque victorienne, dans certaines conditions interprétées très largement par le corps médical. 

Par sa correspondante correspondante à Londres, Émeline Vin, L'information est tombée sur RFI faisant suite de cette proposition de loi.

Et quoi est-ce la loi sur l'IVG peut normalement apporter en Angleterre et Pays des galles ?

Selon les arguments de la députée, si l’amendement est voté, il décriminalisera l’avortement en Angleterre et au pays de Galles. Et mettra en place des verrous législatifs pour prévenir d’autres restrictions. Car jusqu’ici, l’avortement est toujours criminalisé pour les femmes et pour les professionnels de santé qui les assistent. C’est un héritage de l’époque victorienne. 

L'avortement est seulement toléré sous certaines conditions, entre autres en cas de danger pour la vie de la mère. De manière générale, les médecins considèrent qu’une grossesse non désirée est dangereuse, et donc, dans les faits, la plupart du temps, il est possible d’avorter jusqu’à 24 semaines de grossesse.


Pour la travailliste Stella Creasy, signataire de l’amendement, il s’agit de s’assurer qu’un gouvernement ne puisse pas restreindre l’IVG, considérée comme un droit fondamental par l’ONU, à des fins politiques mais aussi celà permettra de mettre fin aux avortements illégaux qui malheureusement continuent de se pratiquer plus souvent dans le pays.


Loi sur l'IVG, une lutte contre les avortementd illégaux ?

D'autant que cette « tolérance » dans la pratique, n'empêche pas une réelle criminalisation de cette intervention. Entre 2012 et 2022, 67 personnes ont été poursuivies pour avortement illégal. L’année dernière, une mère de famille est allée en prison pour avoir interrompu sa grossesse après la limite pendant le confinement. Tous les ans, des dizaines de femmes et de jeunes filles font l’objet d’enquête pour avoir avorté, ce qui, selon les signataires de l’amendement, représente une invasion de l’intimité et un processus passablement traumatisant. 

D’où la volonté des signataires de mettre fin à la criminalisation, notamment pour permettre aux femmes d’avorter sans avoir à se justifier.

Les manifestants qui demandent le droit à l'avortement au Royaume-Uni
Les manifestants qui demandent le droit à l'avortement au Royaume-Uni 

Les manifestants qui demandent le droit à l'avortement en France
Les manifestants qui demandent le droit à l'avortement en France




Les manifestants qui soutiennent la proposition de loi sur le droit à l'avortement en France
Les manifestants qui soutiennent la proposition de loi sur le droit à l'avortement en France 


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